lundi 7 mai 2007

La gauche montre son vrai visage

La gauche a perdu les élections présidentielles et, au delà de l'amertume qu'on peut comprendre, elle montre son vrai visage. Coincée entre l'extrême gauche et le centre, elle ressemble à une hydre à deux têtes, chacune penchant d'un côté différent. Les propos de certains de ses membres sont assez édifiants, un véritable déni de démocratie que Ségolène Royal a repris à son compte tout au long de la campagne. On entend ainsi Razzye Hammadi, le président du Mouvement des jeunes socialistes. déclarer : "Je lance un appel à tous ces jeunes qui dans les quartiers populaires ont cru à la démocratie...", sous-entendu, la droite n'est pas démocratique. Après son hold-up sur le PS, Ségolène Royal a mené sa campagne avec cette dialectique toute de (l'extrême-)gauche qui consiste à considérer que tout adversaire qui ne partage pas ses idées est un ennemi, de soi et de la démocratie. Que dire de l'attitude de la candidate vis à vis de Bayrou : honni un jour, encensé le lendemain ? Que dire des promesses de députés faites au parti des verts, plus moribond tu meurs ? A trop danser sur un pied puis sur l'autre, on finit par perdre l'équilibre. Je ne donne pas longtemps avant que le PS n'éclate : d'un côté Strauss-Kahn (que n'a-t-il été leur candidat celui-là) rejoindra les démocrates de Bayrou pour proposer une alternance crédible; de l'autre, Fabius reformera un parti vraiment à gauche et qui ne gouvernera jamais. Hollande et Royal resteront alors sur la touche comme deux couillons qu'ils sont.

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